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GROSSESSE

LA RÉÉDUCATION

Voici un guide complet
pour tout savoir
sur la rééducation
après la grossesse ...



Le guide de la grossesse
Le guide de la grossesse

Voici un guide complet pour tout savoir sur votre grossesse.

la rééducation après l'accouchement LA RÉÉDUCATION APRÈS LA GROSSESSE

Cette étape peut paraître fastidieuse, mais l'harmonie de notre vie sexuelle en dépend.

Alors, qu'est-ce qu'on attend pour faire travailler notre périnée après bébé ?

A quoi sert le périnée ?

Il soutient le rectum, le vagin, l'utérus et la vessie : autant dire que sa fonction est super essentielle. Plus il est renforcé, plus il maintiendra bien en place les organes. Outre ces fonctions de soutien d'organes, le périnée joue aussi un rôle important pendant les rapports sexuels. Ses contractions, si elles sont suffisamment toniques, sont à l'origine des sensations de plaisir que nous ressentons et donnons à notre partenaire. Après la naissance, le périnée est forcément un peu -ou beaucoup- relâché, car il a du soutenir le poids du bébé pendant la grossesse et a aussi subi un certains nombres de tensions pendant l'accouchement par voie basse. D'où l'importance de ne surtout pas zapper la rééduction périnéale, même si l'on n'a pas l'impression de souffrir d'incontinence urinaire.

Certes, notre vie de jeune maman est assez remplie pour qu'on ne s'impose pas des contraintes désagréables. Cependant, il y en a au moins une que l'on ne peut absolument pas zapper si notre sage-femme ou notre gynécologue nous l'a prescrite : c'est la rééducation périnéale. Même si nous avons accouché par césarienne, rien ne dit que nous pourrons y échapper. En effet, il n'y a pas que l'accouchement par voie basse qui distend le périnée. La grossesse aussi : rappelons-nous, ce n'est pas si loin, le poids du bébé sur notre bas-ventre durant les derniers mois. Pas vraiment léger, léger, non ? Une fois que nous aurons compris à quoi sert cette rééducation et ce qui en dépend, sûr qu'on va se précipiter pour prendre rendez-vous ! Petit rappel de ses bonnes raisons d'être.

Comment savoir qu'une rééducation est nécessaire ?

Lors de la visite post-natale, le gynécologue ou la sage-femme évalue la situation, à partir d'un bilan clinique et d'un questionnaire ciblé. Constat d'une musculature insuffisante, d'organes en position basse, aveu de fuites urinaires, de douleurs pendant les rapports sexuels...on est bonne comme la romaine : direction le cabinet du kinésithérapeute !

Quand dois-je la commencer ?

En générale, il faut attendre 6 à 8 semaines après l'accouchement. A ce moment-là, l'organisme a retrouvé une imprégnation hormonale quasi-normale. Il faut en effet que le taux d'oestrogènes soit suffisant pour redonner un maximum de tonicité et de souplesse à nos muscles. Se lancer plus tôt ne permettrait pas une rééducation aussi efficace. A quoi bon se fatiguer pour moindre résultat ? Soyons donc patientes ! Et cela d'autant plus si nous allaitons : l'allaitement a pour effet de retarder le retour de couches, et par voie de conséquences, la production d'oestrogènes.

Qu'est-ce qui m'attend ?

Pas de panique, ce n'est pas le bagne ! La rééducation peut se faire en plusieurs étapes. Le kiné va nous apprendre à écouter nos muscles périnéaux via des massages manuels. Ensuite, il peut aussi utiliser une sonde vaginale, pour provoquer des contractions passives du périnée afin de le remuscler. Ce travail doit être poursuivi à la maison, tous les jours pendant une dizaine de minutes, et en suivant les indications du kiné. La sonde vaginale (remboursée à 100 %) doit être bien placée, rester en place et respecter un angle particulier pendant l'exercice.

Mes copines m'ont parlé du stop-pipi : vraiment efficace ?

Bien au contraire ! Cette pratique, qui a eu largement cours jusqu'à la fin des années 90, est aujourd'hui fortement décriée, à juste titre. Le "stop-pipi" interrompt de manière anormale la programmation neurologique du cycle remplissage-vidange de la vessie. Cette interruption volontaire de l'opération de vidange peut avoir des conséquences sur la bonne évacuation du contenu de la vessie et provoquer des infections urinaires.

Chez le kiné, on ne fait plus de gym ?

En matière de rééducation périnéale, la gymnastique n'est absolument pas nécessaire. C'est le travail intravaginal qui garantit l'efficacité de la rééducation. En revanche, si le gynécologue a préconisé une rééducation abdominale, dans ce cas, nous ne couperons pas aux exercices de gymnastique. Attention, jamais avant que la rééducation du périnée soit effective, soit au moins trois mois après l'accouchement.

Combien de séances devrais-je faire ?

La moyenne est de quinze séances, mais le bon compte se fait au cas par cas. Certaines jeunes mamans pourront se contenter d'une dizaine de séances, d'autres devront envisager de rencontrer encore un petit moment leur kinésithérapeute. Quoi qu'il en soit, il ne faut surtout pas s'arrêter avant que le spécialiste nous donne le feu vert. Même si les séances ne sont plus remboursées qu'à 65 % (la mutuelle prend en charge les 35 % restants).

Y a-t-il des pratiques sportives déconseillées après l'accouchement ?

Oui, toutes celles qui sollicitent beaucoup le périnée, tels que le jogging, le tennis, le volley-ball ou l'équitation. Avant de reprendre les entraînements, il faut demander son avis au kinésithérapeute et, de toute façon, cela ne sera jamais avant la fin de la rééducation périnéale. En attendant, il n'est pas interdit, loin s'en faut, de pratiquer la natation. Autres "sports" déconseillés,, le port de charges trop lourdes, qu'il s'agisse des courses ou de transporter notre aîné dans les bras, les stations debout prolongées (on s'assied pour repasser !) ou le passage de l'aspirateur plus de quelques minutes.